L'échelle du bruit façon Earow
Échelle de bruit
1. Rappel des bases : Qu’est-ce que le bruit ?
1.1. Les décibels et les décibels A (dBA)
1.2. Les fréquences (Hz)
2. Pourquoi lutter contre le bruit au travail ?
2.1. Échelle de bruit.
3. Comment se protéger du bruit au travail ?
4. Quelle protection auditive choisir ?
4.1. Lien de redirection article de blog : Tout savoir sur les bouchons d’oreilles moulés
1. Rappel des bases : Qu’est-ce que le bruit ?
1.1. Les décibels et les décibels A (dBA)
Les sons sont mesurés par leur intensité en décibels (dB) et leur fréquence en Hertz (Hz).
Pour quantifier la force d’un bruit, on utilise l’échelle des décibels (dB). Cette échelle permet de mesurer la force, c’est-à-dire l’intensité du bruit. Plus un bruit sera fort, plus le nombre de décibels qui lui sera associé sera élevé.
L’oreille humaine à la capacité de percevoir une très grande variété d’intensités (forces des sons). Le son le plus fort que l’oreille puisse supporter est d’environ 1000 milliards de fois plus intense que le son le plus faible qu’elle puisse détecter.
Afin de faciliter la manipulation de ces chiffres, l’échelle des décibels (dB) a été inventée. Elle permet de ramener de 0 à 120 dB l’étendue des intensités que notre oreille peut percevoir. Le 0 dB correspond à la plus petite intensité détectable par l’oreille humaine alors que le 120 dB correspond à l’intensité la plus forte que nous puissions entendre avant de ressentir une douleur intense.
L’oreille n’a pas la même sensibilité suivant les différentes fréquences. Elle est surtout sensible dans les fréquences médium et beaucoup moins sensible lorsque l’on se rapproche des graves ou des aigus puisqu’elle les affaiblit automatiquement.
Selon les fréquences, l’oreille n’est donc pas sensible de la même manière. De ce fait, on utilise un filtre de pondération, appelé (A), qui tient compte de la sensibilité de l’oreille aux différentes fréquences sonores pour décrire la sensation perçue. Ce système de soustraction constitue une moyenne de pondération. Le décibel (A) est utilisé pour mesurer les bruits de l’environnement qui représente la sensation effectivement perçue par l’oreille humaine.
Lors d’un diagnostic sonore, le filtre pondérateur (A) est incorporé dans le circuit électrique du sonomètre. Il a pour effet de reproduire le comportement sélectif de l’oreille vis-à-vis des fréquences.
De manière générale, le seuil d’audition est de 0 dB(A) à 1000 Hz. Et on estime que le niveau d’inconfort auditif commence à partir de 85 dB(A) et que la douleur auditive se situe aux alentours des 115 dB(A).
1.2. Les fréquences (Hz)
Les fréquences, c’est le nombre d’oscillations par seconde de la vibration.
L’unité de fréquence est connue sous le nom de Hertz (Hz). Cette unité correspond à un cycle par seconde. Plus l’oscillation est rapide, plus la fréquence est élevée et inversement. Si la vibration est lente, sa fréquence sera basse.
*Oscillation (de l’air) : Une oscillation est une vibration de l'air frappant le tympan, qui est ensuite interprétée par l'oreille et le cerveau.
Nous n’entendons pas tous les sons, car notre oreille ne transmet au cerveau que certaines fréquences. L’oreille humaine est sensible aux sons dont la fréquence est comprise entre 20 et 20 000 Hz (domaine des audiofréquences).
En dessous de 20 Hz, le cerveau ne perçoit plus les sons, mais des infrasons (vibrations). Par ailleurs, au-delà de 20 000 Hz, le cerveau ne perçoit que des ultrasons.
Plus un son est aigu, plus sa fréquence sera élevée.
2. Pourquoi lutter contre le bruit au travail ?
Au cours des 15 dernières années, la proportion de salariés exposés aux bruits nocifs pour l’audition a fortement augmenté.
De plus en plus de secteur d’activité sont touchés, y comprit les secteurs de la construction et de l’industrie qui restent les premiers impactés. C’est pourquoi il est essentiel pour les entreprises de faire de la prévention auprès de leurs collaborateurs afin de limiter les risques sur leur santé auditive pouvant également impacter leur santé physique et mentale.
L’échelle de bruit a été créée pour que les entreprises et leurs salariés puissent se constater que leur santé peut être directement impactées et dépend très souvent du danger que représente le bruit.
Le fait est, que part la suite, l’audition s’affaiblit. On appelle cela, la fatigue auditive, qui se traduit par une perte de l’audition temporaire et peut s’accompagner de bourdonnement ou de sifflement dans l’oreille.
Les effets du bruit sur l’être humain s’accompagnent de beaucoup d’autres éléments perturbateurs, dont le rétrécissement du champ visuels, l’augmentation du stress, les difficultés d’endormissement, la constriction des vaisseaux sanguins, la contraction de l’estomac, l’augmentation du rythme cardiaque et de la respiration, les contractions musculaires, etc.
Le bruit altère la quantité et surtout la qualité du travail, perturbe la communication, la concentration, entraîne la nervosité et peut être source d’accidents de travail.
La lutte contre le bruit au travail ne doit pas se limiter à la mise en place d’équipement anti-bruit, mais doit s’inscrire dans une démarche globale et réfléchie.
2.1. L’échelle de bruit
“ Le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit “
Au début, les victimes de surdité n’ont pas conscience des conséquences que le bruit a pu provoquer sur leur santé. Et c’est encore plus poignant lorsqu’on constate que l’entourage à du mal à comprendre pourquoi la victime peut perdre à tout moment le fil de la discussion.
En plus, si on suppose que deux personnes sont en train de converser dans un environnement bruyant et qu’elles doivent hausser considérablement le niveau de leur voix pour se faire comprendre (entre 5 à 10 dB supérieur au bruit ambiant). Cela ne fait aucun doute, il y a un problème à résoudre rapidement.
La surdité est en effet la seconde maladie professionnelle reconnues en France avec 750 nouveaux cas constatés chaque année.
La notion de bruit au travail est peut-être encore inconnue pour vous et c’est pour cette raison que l’échelle de bruit existe. Afin de mieux imager les éléments, objets, machines bruyantes et qualifier le niveau de risque lié.
Lorsque l’on parle de temps limite d’exposition au bruit, on exprime la limite que l’on ne doit pas dépasser avant que le bruit devienne un réel danger pour l’audition.
Il existe plusieurs seuils d’audibilité :
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Calme :
On considère que le seuil calme se trouve entre 0 et 45 décibels (dB) et ne requiert aucune protection particulière. Ce seuil pourrait correspondre à des bruits tels que la respiration humaine, des chuchotements, un ventilateur, un réfrigérateur…
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Supportable :
Pour le seuil supportable, on considère que les décibels se trouvent entre 60 et 70 décibels (dB) et ne requiert pas non plus de protection. C’est l’équivalent du bruit d’une conversation dans un bureau, d’un lave-vaisselle, d’un restaurant ou d’une cantine.
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Bruyant :
Le seuil bruyant commence quant à lui entre 70 et 85 décibels (dB). À ce stade, le port de protection auditive est conseillé. Ces niveaux de bruits sont comparables à un aspirateur, une sonnerie de téléphone, un sèche-cheveux ou un open-space (ensemble de bureau).
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Difficilement supportable :
Les bruits qui deviennent difficilement supportables, se situe entre 85 et 95 décibels (dB) et sont semblables au bruit d’un atelier avec des machines, d’une tondeuse à gazon, d’une ambulance, des cris d’un bébé qui pleure ou encore d’une bouche de métro. Dans ces cas-là, le port de protection auditive est obligatoire.
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Douleur intense :
Et enfin, le stade de douleur commence à partir de 95 décibels (dB) et correspond à des bruits insupportables pour votre santé auditive. Il s’agit de tout ce qui est bruit en boîte de nuit, coups de marteau, courses automobiles, marteaux-piqueurs, avions au décollage ou coups de fusil. À partir de 85 décibels, la limite est atteinte avec des protecteurs classiques dans les oreilles, ce qui veut dire qu’il faudra renforcer la protection en réduisant le bruit à la source, avec des protections acoustiques ou des EPI.
3. Comment se protéger du bruit au travail ?
Pour protéger ses collaborateurs du bruit au travail, il est nécessaire de suivre une certaine logique avant d’adopter des solutions. Il existe trois étapes significatives qui vont vous permettre de faire les bons choix pour protéger vos collaborateurs du bruit.
La première étape consiste à vérifier s'il est possible de réduire le bruit à sa source. Cette technique est plus adaptée pour les entreprises ayant de nombreuses machines bruyantes qui peuvent être, par exemple, isolées facilement.
Si la première étape n’est pas possible ou ne correspond pas à l’environnement de travail, il est possible de mettre en place des aménagements anti-bruit, tels que des cloisons phoniques. Mais là encore, cette solution est assez restreinte puisqu’en règle générale, elle ne s’applique qu’à des bureaux ou des open-space.
Et enfin, si toutes les solutions précédentes ne correspondent pas ou ne suffisent pas, il vous reste comme dernier recours, les équipements de protection individuelle, appelés notamment les EPI, qui vont permettre de protéger directement vos collaborateurs des différents risques audibles.
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Réduire le bruit sa source :
Réduire le bruit à sa source signifie que vous devez limiter ou supprimer dans la mesure du possible, le bruit provenant directement des machines en faisant des modifications techniques. Par exemple, coffrer entièrement la structure de la machine en question avec un plexiglas isolant, en remplaçant une pièce bruyante de la machine par une autre ou bien en ajoutant un élément à l’emplacement où les objets métalliques se rencontrent.
Le choix de cette solution devrait permettre de réduire le bruit à un niveau sonore minimal acceptable.
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Installer des aménagements anti-bruit :
Les aménagements anti-bruit font partie des isolants acoustiques pour les espaces aménagés. Vous avez le choix de plusieurs types d’isolants qui vont vous permettre d’isoler différentes parties d’une pièce.
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Isolation par le sol :
Tout d’abord, l’isolation par le sol, consiste à insonoriser les sources importantes de bruit venant du sol, bruits de pas, d’objets qui roulent ou qui tombent avec de la moquette (solution la plus efficace), ou tout simplement des tapis.
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Insonorisation du plafond :
Autre solution souvent négligée. L’insonorisation du plafond, qui consiste à réduire les bruit provenant du plafond. Il faut veiller à ce que son revêtement ne renvoie pas le son, puisqu’il rebondit selon le type de parois.
Pour cela, le meilleur moyen est de poser des panneaux acoustiques directement au plafond. Certains sont fabriqués de manière à habiller un espace et à la rendre plus chaleureuse.
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Isolation acoustique des murs :
Sans surprises, après l’isolation des sols et des plafonds, vous pouvez aussi isoler acoustiquement les murs.
Comme pour le plafond, vous trouverez des panneaux isolants classiques comme de très esthétiques, permettant à la fois de stopper les déplacements du son et de donner un peu plus de vie à votre espace sans gâcher la décoration.
Si la décoration n’est pas essentielle à vos yeux, vous pouvez toujours opter pour de la mousse acoustique généralement utilisée par les studios de musique.
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Mobilier acoustique :
Pour finir, vous avez aussi la solution du mobilier “acoustique”. Dans cette catégorie, vous avez plusieurs solutions. Vous pouvez séparer les bureaux avec des cloisons phoniques, aménager l’espace avec des meubles ouverts, des plantes vertes qui sont connues pour absorber le bruit plutôt efficacement ou utiliser du mobilier acoustique fabriqué à cet effet.
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Équipement de Protection Individuelle (EPI):
Le moyen le plus efficace de protéger vos collaborateurs du bruit sont encore de les équiper directement. De façon individuelle, ils pourront être protégés de toutes sources de bruit environnantes et pourront, par la même occasion, s’en prémunir dans plusieurs espaces de travail différents. C’est la solution la plus intéressante lorsque le salarié doit se déplacer dans plusieurs secteurs, notamment en industrie (agro-alimentaire, aéronautique, automobile, nucléaire, BTP, etc.).
Les équipements ne manquent pas pour satisfaire les besoins en protection auditive individuelle.
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Les bouchons d’oreille en mousse :
Pour un port de protection auditive occasionnelle d’une durée d’exposition de moins de 8h par jour, vous pouvez opter pour des bouchons d’oreilles classiques en mousse, qu’il faudra, pour des questions d’hygiène, penser à renouveler à chaque utilisation.
Attention, les bouchons en mousse ne garantissent pas une protection optimale, donc au-delà de 85 décibels (dB), il est conseillé de porter les protections qui vont suivre, qui sont nettement plus efficaces.
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Le casque anti-bruit :
Vous pouvez choisir le port du casque anti-bruit, qui sera très efficace quand le niveau de bruit dépasse le seuil de 85 décibels. Ce type de solution fonctionne grâce aux deux coques qui sont placées de part et d’autre des oreilles, les couvrants ainsi entièrement et limitant le passage du son.
Cette solution est intéressante pour une utilisation fréquente, voire quotidienne sur une durée d’exposition de 8h par jour.
En revanche, si vos collaborateurs sont amenés à communiquer, le casque fera barrière à la fluidité des échanges et pour éviter cela, le salarié se sentira forcer de l’enlever. Par ailleurs, il n’est pas envisageable pour lui d’enlever ses protections dans un environnement extrêmement bruyant au risque d’endommager son audition.
Également, si les salariés sont amenés à travailler dans la chaleur, il est possible que le casque anti-bruit ne soit pas des plus confortables à utiliser parce qu’en effet, le fait que les oreilles soient enfermées dans les coques, cela provoque de la condensation qui pourrait entraîner des irritations.
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Les protections auditives sur-mesure :
La meilleure protection individuelle reste encore les protections auditives/bouchons moulés sur-mesure. Bien moins imposante que le casque anti-bruit, les protections auditives sur-mesure sont comme son nom l’indique, sur-mesure/moulés. Ce qui veut dire qu’elles sont exclusivement fabriquées à partir de l’empreinte du conduit auditif et qu’elles ne s’adapteront qu’à une seule et même personne.
Les bouchons d’oreilles moulés sont fabriqués de telle sorte que vos collaborateurs puisse les utiliser de façon quotidienne et se protègent les oreilles même au-delà de 85 décibels (dB).
Effectivement, il ne faut pas omettre que ce genre de protection peuvent être utilisé jusqu’à 5 années et doivent être entretenus pour être le plus durable possible. Au bout des 5 ans, il est conseillé de renouveler ses protections puisque les oreilles font partie des organes qui continuent de grandir tout au long de la vie.
De plus, pour les salariés ayant besoin de communiquer, il existe des bouchons d’oreilles laissant passer la parole tout en bloquant le bruit environnant.
4. Quelle protection auditive choisir ?
Comme indiquer dans la partie précédente, chaque degré d’utilisation, sa protection. Il peut y avoir des variantes qui concernent le niveau de confort, mais de manière générale, il sera toujours conseiller de réduire le bruit au maximum pour éviter toute surcharge mentale des salariés.
Si vous pouvez réduire au maximum le bruit de vos machines, faites-le. Si vous travaillez dans des bureaux ouverts, aménagez-le de moquette et d’isolants phoniques et si cela ne suffit pas à réduire le bruit à un niveau convenable pour entretenir la santé auditive des salariés, prémunissez-les de bouchons moulés qui rassemblent tous les éléments attendus de protection auditive efficace.
Dans tous les cas, la meilleure solution est de protéger l’audition de vos collaborateurs, quelque soit son poste de travail. Pour cela, les EPI (Équipement de Protection Individuel) sont l’alternative à choisir, car elles sont l'une des plus efficaces, les plus confortables, les plus adaptés pour une communication fluide et les moins coûteuses sur le long terme.
Voici un tableau vous permettant de constater les dépenses en termes d’équipement de protection individuelle contre le bruit (PICS).
4.1. Tout savoir sir les bouchons d’oreilles moulés
Si vous êtes intéressé par les protections auditives sur-mesure ou les bouchons d’oreilles moulés, nous vous invitons à vous rendre sur l’article suivant, qui traite justement de ce sujet.
Tout savoir sur les bouchons d’oreilles moulés
Bonne lecture !
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