Les risques du bruit au travail
Le bruit, ce fléau des salariés.
Longtemps considéré comme une conséquence de l’industrialisation, le bruit au travail fait aujourd’hui l’objet d’une règlementation qui vise à protéger les travailleurs contre les risques liés à une exposition sonore prolongée.
Le bruit au travail est à l’origine de nombreuses surdités (cf. La surdité professionnelle) mais aussi d’autres pathologies (stress, fatigue…).
Le bruit au travail est reconnu comme cause des maladies professionnelles depuis 1963.
De multiples moyens d’actions peuvent être mis en place sur le lieu de travail pour limiter l’exposition des salariés aux nuisances sonores, notamment la mise à disposition d’équipements de protection individuelle (EPI) notamment comme les protections auditives sur mesure Passtop que nous proposons (cf. Protection auditive sur mesure PasStop Silicone)
Différence entre un son et un bruit
Via une approche physique, il n’y a aucune différence entre un son et un bruit, tous deux sont le résultat d’une vibration de l’air se propageant sous la forme d’une onde.
La différence réside alors dans un aspect purement subjectif. En effet, un son est un terme plutôt neutre désignant une perception auditive tandis que le mot bruit est utilisé dans un contexte péjoratif, désagréable. On considère alors que le bruit est une sensation auditive déplaisante.
Le bruit et ses dangers
Au-delà de l’aspect désagréable, le bruit est dangereux pour l’oreille lorsqu’il présente les caractéristiques suivantes :
- Intensité : Elle se mesure en décibel. Dès le seuil de 80db, le risque d’atteintes définitives de l’audition peut apparaître. Plus l’intensité sonore est élevée, plus le risque est grand pour l’oreille.
- Durée : Au même titre que l’intensité sonore, plus la durée d’exposition au bruit est grande, plus les risques encourus pour l’audition le sont aussi pouvant générer des lésions internes irréversibles.
- Fréquence : Notamment les aigus à partir de 4000Hz jusqu’à 8000Hz.
Ce sont les plus dangereuses pour l’audition et la santé des salariés.
Type de bruit : Il existe différents types de bruits : les bruits continus qui perdurent sur la durée et les bruits intermittents, impulsionnels (détonation, coup de feu … ) qui constituent des menaces bien plus importantes que leur homologue.
Vue d’ensemble sur le potentiel de nuisance sonore au travail et à la maison
La réglementation définit des seuils de valeur d’exposition au bruit à ne pas dépasser.
Auquel cas, l’employeur est tenu de mettre en place des actions correctives afin de protéger les salariés et/ou réduire de façon considérable la nuisance sonore provoquée par les machines environnantes.
Selon le potentiel de nuisance sonore, les actions correctives à mettre en place attestent un caractère d’urgence et d’immédiateté afin de prévenir la perte d’audition au plus vite chez les salariés.
Cependant, sans audiomètre, ni quelconque outil permettant de mesurer le volume sonore dans un milieu donnée, comment déterminer à quel volume sonore sommes-nous exposé ?
Nous vous avons préparé une échelle qui permet d’évaluer, de façon indicative, le volume sonore émit par les appareils dit professionnels que l’on utilise sur notre lieu de travail et les appareils domestiques que l’on retrouve à la maison.
Nous remarquons que le seuil d’exposition limite est équivalent à 80dB. A partir de ce montant-là, il est nécessaire de s’équiper de protection auditive afin de prévenir tout risque de détérioration auditive.
En plus du volume sonore, il existe une autre variable qui peut également avoir des conséquences néfastes sur notre audition et sur notre santé de manière générale.
C’est la durée d’exposition au bruit.
En effet, une personne qui est exposé pendant 8 heures d’affilés à un volume sonore de 80dB aura atteint la dose de bruit journalière que l’oreille peut supporter au même titre qu’une personne étant exposé 7 secondes à un bruit d’une puissance de 116dB.
C’est pourquoi, il est nécessaire de porter en permanence votre protection auditive sur mesure lorsque vous êtes exposés au bruit. Si vous retirez votre protection auditive quelque instant pour discuter avec un collègue de travail et qu’une détonation forte de 120 décibels survient alors votre dose journalière de bruit à laquelle votre oreille peut supporter est largement atteinte …
Peu de personnes sont réellement au courant des conséquences liées à l’exposition du bruit et de la vitesse à laquelle, une courte exposition à un fort volume, peut avoir des conséquences irréversibles pour l’audition et la santé des personnes exposées …
Les effets et conséquences du bruit.
Conséquence du bruit sur l’Homme.
Les effets sur l’audition.
Au début le bruit entraine une fatigue auditive et temporaire (qui disparait après une période de repos) puis une surdité́ définitive (cf. La surdité professionnelle) et incurable s’installe progressivement. Des traumatismes sonores peuvent également être causé par des bruits intenses et spontanés.
La fatigue auditive
Elle se traduit par une perte de l’audition temporaire ; elle est constante d’un jour à l’autre chez un même sujet et elle peut s’accompagner de bourdonnements ou de sifflements de l’oreille, c’est ce qu’on appelle des acouphènes ! Après une période de repos, le sujet recouvre la plénitude de son audition.
Le bruit est cause de fatigue même sous les seuils règlementaires. Dès 35 dB, le salarié peut déjà être sujet à des bourdonnements d’oreilles. Le bruit occasionne un sentiment de gêne, surtout lorsque le travail nécessite une concentration intellectuelle importante.
Traumatisme acoustique
C’est une perte soudaine de l’audition causée par un bruit bref et intense tel qu’une explosion. A l’otoscopie, on constate une perforation tympanique de l’oreille.
La surdité professionnelle
La surdité professionnelle est la conséquence d’une exposition prolongée au bruit. En effet, elle se traduit par l’adaptation de l’oreille interne aux volumes sonores ambiant et récurrent dans lequel vit le salarié et notamment le lieu de travail. C’est l’augmentation du seuil d’audition causé par l’influence du bruit, en dessous duquel la personne n’entend plus ... Au début de l’exposition, la fatigue auditive fait varier temporairement le seuil auditif puis l’augmentation devient permanente.
Effets sur l'organisme
Au-delà des effets purement auditifs, le bruit au travail génère du stress qui est finalement la résultante d’un environnement bruyant sujet à une exposition sonore intense et continue.
Ils se manifestent par des réactions nerveuses et endocriniennes agissant sur :
- Le système cardio-vasculaire,
- Le système immunitaire,
- Le rythme et la qualité́ du sommeil,
- L’équilibre psychologique et comportemental (nervosité́, agressivité́, dépression...).
Selon de nombreuses études, les troubles cardiovasculaires, en particulier l’hypertension, sont plus fréquents chez les travailleurs exposés au bruit sur leurs lieux de travail. Ces troubles ont tendance à augmenter avec le temps pour les travailleurs affectés à un poste de travail bruyant ; ils dépendent également du type d’activité́ exercée et d’autres facteurs de stress liés au travail réalisé́, ainsi que du milieu de travail.
Le bruit est donc source d’anxiété́, de stress, de perturbation du sommeil et de troubles cardio-vasculaires (augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle).
Les effets sur le travail
Les accidents de travail.
Le bruit au travail diminue indéniablement la quantité et surtout la qualité du travail effectué par les salariés. En effet, le bruit au travail perturbe la communication, entraîne des difficultés de concentration, une fatigue, une gêne, une nervosité et peut donc être à la source d’accident du travail.
Une communication inter-salarié difficile.
Comme énoncé précédemment, le bruit au travail peut altérer les échanges verbaux entre les salariés pouvant se traduire par des accidents de travails lorsque le message d’alerte diffusé est urgent et important.
Plus un bruit est fort, plus ce dernier est susceptible de masquer un son ayant un volume sonore moins élevé.
Un son grave occultera plus facilement un son grave, le principe s’applique aussi aux aigus.
C’est pourquoi dans un chantier BTP, les machines générant des bruits graves masquent la voix humaine qui est elle aussi considéré comme un son grave, d’où la difficulté de communiquer dans ces milieux.
Stress, diminution de la concentration et des performances cognitives.
Une étude a été mené par le Centre d’Information et de Documentation sur le bruit (CIDB) en 2014. Cette dernière démontre que les missions nécessitant une concentration accrue sont gênées par le bruit au travail résultant ainsi d’incidents pouvant donner lieu à des accidents de travail associé à une perte de productivité importante.
En France, une autre étude a été conduite pour le compte de l’Ademe ( Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie ) et du Conseil national du bruit a estimé le coût de l’exposition au bruit en milieu professionnel à 19,2 milliards d’euros par an.
C’est la perte de productivité qui représente la part la plus touchée par ce fléau avec notamment 18 milliards d’euros par an.
Mise à disposition de protection individuelle
Lorsque le bruit au travail présente les caractéristiques vues précédemment, l’employeur est tenu de garantir à ses salariés des actions correctives afin de maintenir un cadre de travail sain.
Des protections auditives doivent être mises à disposition des travailleurs dès lors que les mesures de prévention mises en œuvre ne permettent pas de réduire suffisamment leur exposition au bruit et que cette exposition dépasse les valeurs inférieures déclenchant l’action.
Les protections auditives sur mesure sont choisies après consultation des travailleurs concernés, du médecin du travail (et parfois des agents des services de prévention) de façon à éliminer le risque pour l’audition.
L’employeur doit vérifier l’efficacité des mesures ainsi prises (cf. LOOK Evaluation) et conserve les références des types et modèles des protections auditives sur mesure choisies en vue d’en assurer le remplacement au moment adéquat en vue de l’évolution de la morphologie de l’oreille.
La prévention
Face au bruit au travail, l’employeur a plusieurs obligations en matière de prévention, ci-dessous un rappel d’entre-elles :
- Éviter les risques
- Évaluer les risques qui peuvent être évités
- Combattre les risques à la source
- Agir sur les conditions de l’organisation du travail (choix des équipements, des procédés, des substances,...)
- Former et informer les salariés sur les risques et leur prévention
- Prioriser les actions de prévention collective afin d’instaurer une prise de conscience commune à l’ensemble de l’équipe
F.A.Q :
Pourquoi le bruit au travail est l’un des principaux responsables de maladies professionnelles ?
De façon générale, nous sommes tous confrontés au bruit, que ce soit à la maison, dans le métro, sur les chantiers, les ateliers, dans les open-space etc … Ce contact permanent est nocif et tend à être amplifié selon l’intensité du bruit. Souvent sous-estimé, il convient de prendre au sérieux les nuisances sonores lorsqu’on y est confronté.
Quels sont les effets du bruit au travail sur la santé des salariés ?
En effet, le 1er effet à une trop grande exposition au bruit sera le stress.
A partir de là vont découler des réactions nerveuses qui engendreront un déclin à la fois de l’acuité auditive mais aussi de votre état de santé notamment par des insomnies, un système immunitaire plus fragile, une augmentation de la tension, une irritabilité accrue etc …
Ces facteurs cumulés peuvent être destructeur pour la santé des individus mais aussi pour leurs familles qui pâtissent des conséquences de tels maux.
Comment les éviter ?
La meilleure solution consiste à utiliser des équipements de protections individuelles auditives. Idéalement des protections auditives sur-mesure de sorte à ce que le bouchon d'oreille épouse à merveille la forme de l’oreille, optimisant à la fois l’efficacité de l’appareil mais aussi le confort une fois portée. Ce dernier critère peut sembler dérisoire cependant, si le salarié n’est pas à l’aise avec son EPI car il est inconfortable ou autre, il ne le portera pas.
Selon l’INRS, durant l’exposition au bruit au travail, si une protection auditive n’est pas portée pendant 2 minutes, elle perd 25% de son efficacité, si elle n’est pas portée pendant 2 heures, elle perd 75% de son efficacité.
Il convient donc aux employeurs de prodiguer des solutions de protection auditive efficaces et confortables à leurs salariés tout en les sensibilisant aux risques encourus lors de l’exposition au bruit afin d’optimiser leur efficacité.